1919, de retour de la grande guerre, il est nécessaire pour les frères Châtre de régler la succession de leur parent décédés en 1915 et 1916.
Seul Baptiste pourra assister a l’enterrement de sa mère grâce à une permission exceptionnelle tandis que ses frères sont sur le front.
Il arrivera à Saint Just au moment même ou le corps sortait de l’église pour se rendre au cimetière.
Les deux aînés Baptiste et Philibert sont établis depuis longtemps et leur destinée n’est plus sur la commune. Mon arrière-grand père Philippe-Noël est le plus jeune. Il vient tout juste de se marier et il émet la volonté de reprendre les activités familiales.
La grande maison familiale est suffisamment grande et équipée pour être coupée en deux. Deux écuries, deux granges, deux logements, deux moulins, des terres et jardins.
Mon ancêtre héritera de la partie dévolue au cuir, à la laine, de la carderie et de la moitié des terres de la propriété.
Romain bénéficiera de la partie ancienne et de sa maillerie pour installer une scie.
Un armoire sur le balcon et un grillage délimite la frontière entre les deux. Presque rien !
Romain n’a plus de descendant direct et c’est naturellement que notre famille a fait l’acquisition de cette part de notre histoire commune qui était hélas laissée à l’abandon depuis de nombreuses années.
Aujourd’hui cette ancienne tannerie achetée pendant la révolution ne fait plus qu’une seule. Elle retrouvera au fil des mois son caractère et sa beauté forézienne avec son long balcon à être (estre) typique de notre région.